LABRUGUIERE (Tarn)
(2 juin 1944)

Le cavalier Simon Dominguez guéri, poursuivra la lutte avec le Corps Franc du Sidobre. A la libération il continuera sur le Front de l'Atlantique où il sera promu maréchal des logis et sera cité. Démobilisé en 1945, il sera fait par la suite chevalier de la Légion d'honneur.

Transformateur de la Pierre Plantée.

Le lieutenant V. envoie une patrouille commandée par Laguille et Wilson pour essayer de localiser les Allemands signalés dans la forêt de Ramondens.

La patrouille ne trouve rien mais sans carte ni boussole elle se perd et redescend vers la plaine. A 21 h arrivée à Dourgne, au pied de la Montagne Noire, où Laguille va chez Mahnès qui, avec le forgeron Pratviel essaye sans succès de trouver un véhicule pour que la patrouille, épuisée, rejoigne la montagne. Pratviel va en bicyclette à Verdalle et revient avec le garagiste Saliège et sa camionnette. Il est plus de minuit et tout le monde embarque pour rejoindre Laprade via Labruguière.

Comme quelques minutes plus tôt trois voitures allemandes ont traversé Dourgne, tous les maquisards sont sur le qui-vive les armes à la main.

A 1 heure, quelques kilomètres avant Labruguière, au carrefour de la Pierre plantée, des feux sur la route : un barrage de miliciens. Ordre de stopper : Salièges n’hésite pas et fonce . Un choc violent mais la camionnette passe et continue de rouler tandis que des rafales de balles l’encadrent. Les maquisards ripostent à la mitraillette et aux grenades …..

100 mètres plus loin, nouveau barrage : la camionnette passe pardessus les poteaux mis en travers de la route et continue à rouler, criblée de balles.

Au bout de 4 kilomètres Salièges touché à la tête et une balle dans la cuisse ne peut plus conduire . Cinq hommes sont également blessés.

Pratviel ramène la camionnette avec Salièges chez lui tandis que les hommes valides transportent les blessés dans une métairie proche.

Dominguez quoique blessé à un pied, emprunte une bicyclette et se rend à Mazamet d’où il revient avec Max Cormouls et le médecin-capitaine Manquené qui, vu la gravité des blessures, ne peut les soigner sur place. Ils les transportent à l’hôpital de Mazamet où ils sont opérés. Suite à des dénonciations, ils sont transférés à la clinique du docteur Stradiano et chez Mme Odette Fagues où ils ont continué à être soignés.

Consolation, si on peut dire, la Milice a compté des morts et des blessés !